Pollution invisible
N’guessan Deborah
| 22-08-2025

· Équipe de véhicule
Chaque jour, des millions de personnes traversent les rues animées des villes, entourées de voitures. Mais avez-vous déjà pris un instant pour réfléchir à l’impact de ces véhicules sur la qualité de l’air que vous respirez ?
Les voitures sont l’un des principaux responsables de la pollution atmosphérique urbaine, affectant la santé, l’environnement et notre bien-être général. Comprendre cet impact est essentiel pour construire des villes plus propres et plus saines. Prêt à découvrir comment les voitures façonnent l’air que nous respirons en ville ? Plongeons dans les détails.
Émissions des véhicules et polluants
Les voitures rejettent une multitude de polluants : oxydes d’azote (NOx), monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils (COV) et particules fines (PM). Ces substances proviennent principalement de la combustion des carburants comme l’essence et le diesel.
Les NOx et les COV réagissent sous l’effet du soleil pour former de l’ozone troposphérique, un composant toxique du smog.
Les particules fines, notamment les PM2.5, pénètrent profondément dans les poumons et peuvent provoquer des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Le monoxyde de carbone, incolore et inodore, réduit l’apport en oxygène dans le sang, représentant un danger sérieux pour la santé.
Embouteillages : un facteur aggravant
Les embouteillages en milieu urbain amplifient la pollution. Lorsque les véhicules tournent au ralenti ou accélèrent constamment, ils consomment plus de carburant et émettent davantage de polluants par kilomètre parcouru.
Le trafic stop-and-go (ralentis et redémarrages fréquents) augmente particulièrement les émissions d’oxydes d’azote et de particules.
Des études montrent que les zones proches des axes routiers très fréquentés connaissent une qualité de l’air nettement plus mauvaise que les autres quartiers. Les habitants vivant à proximité sont exposés à des niveaux plus élevés de pollution, augmentant leur risque de souffrir d’asthme et d’autres maladies respiratoires.
Impact sur la santé publique
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la pollution atmosphérique en ville contribue à plusieurs millions de décès prématurés chaque année.
L’exposition aux polluants liés aux voitures peut provoquer ou aggraver l’asthme, la bronchite, les maladies cardiaques, et même nuire au développement cérébral des enfants.
Une exposition prolongée augmente le risque de cancer du poumon et de maladies respiratoires chroniques. Les populations vulnérables — enfants, personnes âgées et personnes souffrant de pathologies préexistantes — sont particulièrement exposées.
Conséquences environnementales
Au-delà de la santé, les émissions automobiles ont des effets néfastes sur l’environnement : pluies acides, changement climatique et perte de biodiversité.
Les oxydes d’azote et le dioxyde de soufre se combinent avec l’humidité atmosphérique pour former des pluies acides, nuisibles aux végétaux, aux sols et aux écosystèmes aquatiques.
Le dioxyde de carbone (CO₂), gaz à effet de serre émis par les véhicules, est l’un des principaux moteurs du réchauffement climatique.
Les îlots de chaleur urbains, souvent accentués par la circulation et les infrastructures, aggravent ces effets et rendent les villes moins vivables.
Progrès vers des véhicules plus propres
Pour lutter contre la pollution, les constructeurs développent des technologies plus propres.
Les véhicules électriques (VE) n’émettent aucun polluant par le tuyau d’échappement et améliorent nettement la qualité de l’air urbain, surtout lorsqu’ils sont alimentés par des énergies renouvelables.
Les véhicules hybrides réduisent la consommation de carburant et les émissions en combinant moteur thermique et propulsion électrique.
Des avancées dans la qualité des carburants et la conception des moteurs — comme le turbocompresseur ou l’injection directe — permettent aussi de diminuer les émissions nocives.
De nombreuses villes encouragent ces solutions par des incitations fiscales, des zones à émissions limitées ou des restrictions sur les véhicules anciens.
Urbanisme et gestion du trafic
Les urbanistes ont un rôle clé à jouer dans la réduction de la pollution.
Des mesures comme les péages urbains, les zones à faibles émissions (ZFE) et l’amélioration des transports en commun permettent de réduire le nombre de véhicules polluants en circulation.
Des systèmes intelligents de gestion du trafic optimisent le flux, réduisent les temps d’arrêt et limitent ainsi les émissions.
Encourager la marche, le vélo et le covoiturage diminue la dépendance à la voiture individuelle, contribuant à une baisse globale de la pollution urbaine.
Avis d’experts et résultats de recherche
Le professeur Frank Kelly, expert en santé environnementale à l’Imperial College de Londres, souligne dans ses travaux que réduire la pollution liée au trafic est crucial pour diminuer les risques de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Dr Jane Burston, directrice du Clean Air Fund, déclarait dans un rapport de 2023 : *« La pollution des voitures continue de nuire à la santé dans les villes du monde entier, mais les politiques publiques et les avancées technologiques apportent des améliorations mesurables. »*
Des recherches publiées dans la revue *Environmental Science & Technology* confirment que les villes ayant mis en place des zones à faibles émissions et favorisé les véhicules électriques ont enregistré une baisse significative des niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines.
Conclusion : Et vous, que pouvez-vous faire ?
Les voitures influencent profondément la qualité de l’air en ville, avec des conséquences sanitaires et environnementales qui exigent une action urgente.
Les véhicules plus propres, une meilleure planification urbaine et nos choix individuels peuvent tous contribuer à un air plus sain.
La prochaine fois que vous prendrez le volant ou marcherez dans la rue, réfléchissez à votre rôle dans cette histoire.
Quel geste pouvez-vous adopter ? Marcher, rouler à vélo, covoiturer ou opter pour un véhicule plus propre — chaque action compte pour un air plus pur, pour tous.
Et vous, quelle est votre perception du lien entre voitures et qualité de l’air dans votre ville ? Partagez vos expériences ou vos idées pour créer des espaces urbains plus sains !