Vitesse ou short track ?
kouadio marie
| 08-07-2025

· Équipe Sportive
Lykkers, avez-vous regardé les Jeux d’hiver et vous êtes-vous déjà demandé quelle est la différence entre le patinage de vitesse et le short track ? Cet article vous explique tout.
Du format des courses à l’équipement utilisé, ces deux disciplines peuvent sembler similaires à première vue, mais elles offrent des expériences très distinctes, tant pour les athlètes que pour les spectateurs.
Le patinage de vitesse : La course contre la montre
Les compétitions de patinage de vitesse se basent sur des chronos. Les athlètes ne courent pas les uns contre les autres, mais contre le temps. Le format est simple : chaque participant s’élance seul sur la piste pour réaliser le meilleur temps possible.
Habituellement, deux patineurs skient en même temps, mais le classement dépend uniquement de leurs temps respectifs, pas de qui franchit la ligne en premier. Une fois que tous les concurrents ont effectué leur tour, celui qui a signé le meilleur chrono remporte la victoire.
Le short track : Des duels intenses
Contrairement au patinage de vitesse, le short track est une épreuve où les patineurs s’affrontent directement. La course se déroule par séries qualificatives, et les meilleurs avancent jusqu’à la finale.
Chaque série regroupe généralement entre quatre et six patineurs. L’ordre d’arrivée compte : ce sont les premiers qui passent au tour suivant — demi-finales, puis finale. Ici, l’objectif est de terminer dans les premières positions, et non simplement d’abattre un record de temps.
L’importance de la stratégie au short track
La stratégie joue un rôle crucial au short track, surtout sur les épreuves longues. Les patineurs doivent choisir entre prendre les devants et risquer de rester bloqués derrière les autres, ou rester en retrait pour économiser de l’énergie.
Éviter les chutes dans un peloton serré est une tactique courante, mais certaines courses exigent des accélérations brusques pour passer devant. En raison des virages serrés et des contacts fréquents, le port du casque est obligatoire, ainsi que d’autres protections.
Le départ groupé : Une épreuve de vitesse avec suspense
Bien que le patinage de vitesse soit traditionnellement une course contre la montre, il existe une épreuve dynamique et spectaculaire où plusieurs patineurs s’élancent ensemble : le départ groupé (*mass start*). Introduite aux Jeux Olympiques de PyeongChang en 2018, elle rassemble 16 patineurs en finale après un tour préliminaire de 12 skieurs.
La course se compose de 16 tours de piste. Des points sont attribués lors de sprints programmés au 4ᵉ, 8ᵉ et 12ᵉ tour. Les trois premiers de chaque sprint, ainsi que les positions finales, marquent des points. Les trois premiers à franchir la ligne d’arrivée sont sacrés champions, tandis que les points cumulés déterminent les autres places du classement.
Comparaison olympique : Patinage de vitesse vs short track
Aux Jeux d’hiver de Milan-Cortina en 2026, les deux disciplines seront bien représentées :
Patinage de vitesse :
Hommes : 500 m, 1000 m, 1500 m, 5000 m, 10 000 m, départ groupé, poursuite par équipes
Femmes : 500 m, 1000 m, 1500 m, 3000 m, 5000 m, départ groupé, poursuite par équipes
Au total, 14 épreuves et 164 quotas d’athlètes qualifiés.
Short track :
Hommes : 500 m, 1000 m, 1500 m, relais 5000 m
Femmes : 500 m, 1000 m, 1500 m, relais 3000 m
Relais mixte : 2000 m
Soit 9 épreuves et 112 quotas disponibles.
Dans les deux disciplines, les patineurs doivent réussir leurs séries pour accéder à la finale, où les médailles se jouent.
Différences clés : Piste et équipement
La taille de la piste est l’une des différences les plus visibles. Le short track se déroule sur une petite patinoire de 111,12 mètres, alors que le patinage de vitesse se pratique sur une piste de 400 mètres, identique à celle utilisée en athlétisme olympique.
L’équipement varie aussi. Les lames des patins de short track mesurent entre 30 et 45 cm, contre 40 à 55 cm pour le patinage de vitesse. À cause des virages serrés, les patineurs de short track portent des chaussures plus rigides pour mieux contrôler leur trajectoire. En vitesse, les chaussures sont plus longues et flexibles, adaptées aux courbes larges. De plus, les patins de vitesse disposent d’un système « clap skate », permettant à la lame de rester en contact avec la glace même lorsque le patineur soulève le talon, ce qui améliore la poussée.
La morphologie des patineurs : Un facteur déterminant
Les exigences physiques influencent les types de corps idéaux dans chaque discipline. Au short track, les athlètes ont tendance à être plus petits, avec un centre de gravité bas, utile pour négocier les virages serrés.
En patinage de vitesse, les skieurs sont souvent plus grands, car cela aide à maintenir l’équilibre sur de longues distances. Par exemple, Viktor Ahn, champion de short track, mesure 1,72 mètre, tandis que Sven Kramer, quadruple médaillé olympique en vitesse, fait 1,87 mètre.
Conclusion
Le patinage de vitesse et le short track offrent tous deux des défis passionnants, autant pour les sportifs que pour les spectateurs. Si le patinage de vitesse repose sur la précision et la performance individuelle, le short track est une course intense et stratégique, pleine de rebondissements.
Chaque discipline exige des compétences spécifiques, un équipement adapté et une approche tactique différente. Comprendre ces différences enrichit notre appréciation de ces sports hivernaux captivants. Que ce soit la rigueur du chrono ou la tension des duels, chacun y trouve son compte !